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Étape de fabrication des tapis amazighs

L’art amazighe du tissage, appelé également Azetta, est un art rural pratiqué traditionnellement par les femmes berbères nomades ou semi-nomades. Historiquement, cet art est issu d’un des trois grands ensembles berbères, à savoir les Masmouda, les Zénètes et les Sanhadja, chaque tribu a essayé d’élaborer un style esthétique particulier et technique dans le tissage de ses propres tapis.  Le tissage est devenu l’étendard du nom de chacune de ces tribus, dans l’expression de leurs qualités respectives, leur simplicité, leur rusticité et leur sobriété, mais aussi leur vivacité faite de bonne humeur et d’une mélancolie presque naïve. Comme on a cité dans l’article précédent, il y existe plusieurs types de tapis qui diffèrent selon les différentes régions du territoire berbère. Le tissage des tapis amazighes doit respecter un certain nombre d’étapes et de traditions. On peut citer six étape de fabrication des tapis amazighs.

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Étape de fabrication des tapis amazighs

La première étape de fabrication des tapis amazighs: Acheter la laine

Traditionnellement, les amazighes considèrent que la laine comme un envoi de Dieu. Ils confirment que la laine protège des forces du mal.

La laine vous permet de donner une détermination de l’aspect esthétique de votre tapis dont la qualité diffère en fonction des régions. La laine dense, très douce et soyeuse des tapis amazighs en fait un tapis de haute qualité et onéreux.

La deuxième étape de fabrication des tapis amazighs: laver la laine

Il est nécessaire de laver la laine avant le tissage ! Qu’elle se soit la nature de la laine, haut de gamme faite-mains ou une laine nouée en machine, elle est vivante et souvent teintée.  Elle peut encore lâcher des résidus parasites (huiles naturelles) lorsque le tapis sera nettoyé.

Lorsque les femmes amazighes lavent la laine dans la rivière, elles disent :

La laine comme le blé crée l’abondance“. 

La troisième étape de fabrication des tapis amazighs: découper la laine

Après avoir nettoyé intensément la laine, l’étape suivante s’agit de la découper en fonction de la taille que la femme berbère souhaite donner au tapis. Il faut choisir entre une laine courte ou longue, un tapis plat ou moelleux !

La quatrième étape: préparer le métier à tisser

Lors de la préparation du métier à tisser, les tisserandes amazighes se chargent de deux éléments importants : t’di et immerguel. Le nouage des fils de laine est effectué sur t’di, ces fils de coton long structurent le tapis. 

La préparation du métier à tisser est le moment de la détermination de la taille du tapis. L’immerguel s’agit de la structure qui tend le tapis lors du tissage. D’une manière essentielle, il est composé de pièces en métal et de bout de bois. L’immerguel n’a pas beaucoup changé depuis des décennies.

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Une femme berbère qui utilise l’immerguel

Le métier à tisser reste le symbole ultime de la protection magique. Il était considéré comme un être humain vivant et était traité comme tel. On pense que les métiers à tisser possèdent des baraka (bénédictions).

Le montage du métier à tisser nécessite plusieurs personnes. C’est pour cela que la femme tisserande demande l’aide à deux de ces voisines.  Après le fait d’enfoncer deux piquets dans le sol, la tisserande dit le “Basmala” en écrasant des morceaux de sucre entre les deux piquets. Ensuite, les tisserandes participantes chantent les phrases suivantes :

Nous voulons monter le métier à tisser,

Chaque métier à tisser qui voit le jour

Doit être terminé,

Et Allah va le sanctifier

Et nous protéger

Du mauvais œil

Et du mauvais sort

Aujourd’hui et toujours“.

La cinquième étape: Le tissage

Le déroulement du tissage est sous forme de geste simple mais répétitif. Chaque fil de laine coupé est noué un à un manuellement. 

Le tissage des tapis berbères est considéré comme un travail minutieux et long demandant de la patience et d’une grande rigueur. La tisserande donne vie au tapis tout en s’inspirant de sa vie personnelle et de ses émotions pour tisser un tapis avec les formes et les couleurs souhaitées.

Lors du tissage, les tisserandes amazighes n’utilisent qu’une petite image du dessin comme référence lors du tissage du tapis. La compréhension de l’endroit du commencement et de fin des lignes et des formes est uniquement basée sur l’instinct. Ce dernier est un savoir qui leur a été transmis par leurs mères et leurs grands-mères berbères. 

L’étape du tissage des tapis est considérée comme un rassemblement social des femmes. C’est rarement qu’une femme tisse un tapis tout seul. Elles sont aidées par leurs filles ou jeunes filles qui apprennent le métier en grandissant. 

Le tissage chez le peuple amazigh est une chose vivante – c’est une forme d’art enracinée dans la tradition et les frontières tribales, mais ne se limitant pas au passé en s’adaptant à la modernité et en créant de nouveaux motifs d’expression qui sont reconnus dans le monde entier comme faisant partie du lexique marocain du tissage pour ne pas dire du lexique universel.

Le tissage amazigh est une chose vivante – c’est une forme d’art enracinée dans la tradition et les frontières tribales, mais non limitée au passé, reconnue par le monde en s’adaptant à la modernité et en créant de nouvelles expressions.

Les tisserandes sont constamment conscientes du monde spirituel. La laine est considérée comme porte-bonheur, mais les tisserandes doivent veiller à ne pas laisser le mal s’infiltrer entre les fils pendant le processus de tissage. Les manches des matrices et des marteaux-peignes des tisserands sont gravés de motifs destinés à conjurer le mal. Les symboles de ces outils sont également tissés dans de nombreux tapis tribaux marocains.

La sixième étape : laver et sécher le tapis préparé

Le tapis une fois tissé doit être nettoyé à nouveau. Il s’agit d’un lavage simple en reprenant les techniques qui permettent la modification de l’aspect final du tapis. Le séchage au soleil permet de solidifier la laine et donne une certaine résistance.

Donc, pour résumer le processus de fabrication de tapis amazigh commence par l’achat de laine. Après cela, la laine de mouton doit être nettoyée car elle contient des huiles naturelles. Ensuite, la laine est tissée en utilisant le métier à tisser préparé préalablement. Une fois le tapis est tissé, il doit être lavé et séché pour la solidifier. 

Alors dans cet article, on a essayé de présenter les étapes les plus importante de tissage des tapis. Pour, plus d’information concernant la décoration intérieure n’hésitez pas de visiter notre blog.

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